- N'y a-t-il pas ici une distinction à faire entre le bien que l'on peut
faire à son prochain et le soin que l'on met à se corriger de ses
défauts ? Nous concevons que faire le bien avec la pensée qu'il en sera
tenu compte dans l'autre vie est peu méritoire ; mais s'amender, vaincre
ses passions, corriger son caractère en vue de se rapprocher des bons
Esprits et de s'élever, est-ce également un signe d'infériorité ?
« Non, non ; par faire le bien, nous voulons dire être charitable.
Celui qui calcule ce que chaque bonne action peut lui rapporter dans la
vie future, aussi bien que dans la vie terrestre, agit en égoïste ; mais
il n'y a aucun égoïsme à s'améliorer en vue de se rapprocher de Dieu,
puisque c'est le but auquel chacun doit tendre. »