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    Le Livre des Esprits > LIVRE TROISIÈME — LOIS MORALES > Chapitre XII — Perfection morale > Les vertus et les vices > 901
901. De deux avares, le premier se refuse le nécessaire et meurt de 
besoin sur son trésor ; le second n'est avare que pour les autres : il 
est prodigue pour lui-même ; tandis qu'il recule devant le plus léger 
sacrifice pour rendre service ou faire une chose utile, rien ne lui 
coûte pour satisfaire ses goûts et ses passions. Lui demande-t-on un 
service, il est toujours gêné ; veut-il se passer une fantaisie, il a 
toujours assez. Quel est le plus coupable, et quel est celui qui aura la
 plus mauvaise place dans le monde des Esprits ?
« Celui qui jouit : il est plus égoïste qu'avare ; l'autre a déjà trouvé une partie de sa punition. »
    « Celui qui jouit : il est plus égoïste qu'avare ; l'autre a déjà trouvé une partie de sa punition. »