548. L'Esprit qui assiste de
sang-froid à un combat, comme spectateur, est-il témoin de la
séparation de l'âme et du corps, et comment ce phénomène se
présente-t-il à lui ?
« Il y a peu de morts tout à fait
instantanées. La plupart du temps, l'Esprit dont le corps vient d'être
frappé mortellement n'en a pas conscience sur le moment ; quand il
commence à se reconnaître, c'est alors qu'on peut distinguer l'Esprit
qui se meut à côté du cadavre ; cela paraît si naturel que la vue du
corps mort ne produit aucun effet désagréable ; toute la vie étant
transportée dans l'Esprit, lui seul attire l'attention ; c'est avec lui
qui l'on converse, ou à lui que l'on commande. »