726. Si les souffrances de
ce monde nous élèvent par la manière dont on les supporte, est-on élevé
par celles que l'on se crée volontairement ?
« Les seules
souffrances qui élèvent sont les souffrances naturelles, parce qu'elles
viennent de Dieu ; les souffrances volontaires ne servent à rien quand
elles ne font rien pour le bien d'autrui. Crois-tu que ceux qui abrègent
leur vie dans des rigueurs surhumaines, comme le font les bonzes, les
fakirs et certains fanatiques de plusieurs sectes, avancent dans leur
voie ? Que ne travaillent-ils plutôt au bien de leurs semblables ?
Qu'ils vêtent l'indigent ; qu'ils consolent celui qui pleure ; qu'ils
travaillent pour celui qui est infirme ; qu'ils endurent des privations
pour le soulagement des malheureux, alors leur vie sera utile et
agréable à Dieu. Lorsque, dans les souffrances volontaires que l'on
endure, on n'a en vue que soi, c'est de l'égoïsme ; lorsqu'on souffre
pour les autres, c'est de la charité : tels sont les préceptes du
Christ. »