800. N'est-il pas à craindre
que le spiritisme ne puisse triompher de l'insouciance des hommes et de
leur attachement aux choses matérielles ?
« Ce serait bien peu
connaître les hommes, si l'on pensait qu'une cause quelconque pût les
transformer comme par enchantement. Les idées se modifient peu à peu
selon les individus, et il faut des générations pour effacer
complètement les traces des vieilles habitudes. La transformation ne
peut donc s'opérer qu'à la longue, graduellement et de proche en proche ;
à chaque génération une partie du voile se dissipe ; le spiritisme
vient le déchirer tout à fait ; mais en attendant n'aurait-il pour
effet, chez un homme, que de le corriger d'un seul défaut, ce serait un
pas qu'il lui aurait fait faire, et par cela même un grand bien, car ce
premier pas lui rendra les autres plus faciles. »