890. L'amour maternel est-il une vertu ou un sentiment instinctif commun aux hommes et aux animaux ?
« C'est l'un et l'autre. La nature a donné à la mère l'amour de ses
enfants dans l'intérêt de leur conservation ; mais chez l'animal cet
amour est limité aux besoins matériels : il cesse quand les soins
deviennent inutiles ; chez l'homme il persiste toute la vie, et comporte
un dévouement et une abnégation qui sont de la vertu ; il survit même à
la mort, et suit l'enfant au-delà du tombeau ; vous voyez bien qu'il y a
en lui autre chose que chez l'animal. » (205-385).