- Mais si chacun s'attribue les droits de son semblable, que devient
la subordination envers les supérieurs ? N'est-ce pas l'anarchie de tous
les pouvoirs ?
« Les droits naturels sont les mêmes pour tous
les hommes depuis le plus petit jusqu'au plus grand ; Dieu n'a pas fait
les uns d'un limon plus pur que les autres, et tous sont égaux devant
lui. Ces droits sont éternels ; ceux que l'homme a établis périssent
avec ses institutions. Du reste, chacun sent bien sa force ou sa
faiblesse, et saura toujours avoir une sorte de déférence pour celui qui
le méritera par sa vertu et sa sagesse. C'est important de mettre cela,
afin que ceux qui se croient supérieurs connaissent leurs devoirs pour
mériter ces déférences. La subordination ne sera point compromise, quand
l'autorité sera donnée à la sagesse. »