Société spirite de Paris, médium madame Costel
Le repentir
monte vers Dieu ; il lui est plus agréable que la fumée des sacrifices
et plus précieux que l'encens répandu aux parvis sacrés. Semblable aux
orages qui traversent l'air en le purifiant, le repentir est une
souffrance féconde, une force réactive et agissante. Jésus a sanctifié
sa vertu, et les larmes de la Madeleine se sont répandues comme une
rosée sur les cœurs endurcis qui ignoraient la grâce du pardon. La
souveraine vertu a proclamé la puissance du repentir, et les siècles ont
répercuté, en l'affaiblissant, la parole du Christ.
L'heure
est venue où le Spiritisme doit rajeunir et vivifier l'essence même du
christianisme. Effacez donc partout et toujours la cruelle sentence qui
dépouille de toute espérance l'âme coupable. Le repentir est une vertu
militante, une vertu virile que les Esprits avancés ou les cœurs tendres
peuvent seuls ressentir. Le regret momentané et cuisant d'une faute
n'emporte pas avec lui l'expiation qui donne la connaissance de la
justice de Dieu, justice rigoureuse dans ses conclusions, qui applique
la loi du talion à la vie morale et physique de l'homme, et le châtie
par la logique des faits qui tous découlent du bon ou du mauvais usage
de son libre arbitre.
Aimez ceux qui souffrent, et assistez le
repentir qui est l'expression et le signe que Dieu a imprimé à sa
créature intelligente pour l'élever et la rapprocher de lui.
Jean, disciple.